Ma démarche artistique

Le carnet de voyage, une boîte à souvenirs vivants

Dès que le climat le permet, je deviens carnettiste nomade. Mon atelier s’installe en plein air, au fil de mes itinérances: sur les rives du Rhône, dans un jardin, à la terrasse d’un café, au bord de l’eau ou dans un coin de rue. Je prends le temps d’observer, de choisir mon point de vue, de m’imprégner de l’ambiance. Ce moment de repérage est essentiel : je me laisse guider par une lumière, une vibration, un détail végétal.

J’utilise une palette de voyage assez réduite, avec des couleurs que j’ai choisies pour leur intensité et leur éclat. Elles sont vives, pigmentées, et me permettent de garder une belle énergie dans mes dessins. Je laisse souvent émerger une couleur dominante, ou bien une harmonie subtile entre plusieurs d’entre elles, parfois inattendues. J’aime mélanger intuitivement les pigments de ma palette, selon ce que je ressens. Ainsi des couleurs et des nuances selon les mélanges entre les pigments se créer, ce qui me permet d’obtenir des teintes délicates et infiniment nuancées.

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L’aquarelle, pour moi, ne se contente pas de remplir mes dessins : elle les habille, les fait vibrer, leur donne une vraie personnalité. Je l’associe souvent à des collages ou à des éléments glanés en chemin : morceaux de papier, étiquettes, tickets, feuilles, graines…

Le trait fin, lui — ma signature graphique —, est pour moi une respiration. Fin, discret, souvent tracé à la plume, il vient souligner, suggérer, révéler. Ce goût du dessin délicat m’accompagne depuis l’enfance, nourri par les illustrations de Quentin Blake, Philippe Dumas, Sempé ou encore Antoine de Saint-Exupéry. Côté couleur, ce sont les impressionnistes — Monet, Degas, Manet, Seurat, Van Gogh — qui ont éveillé mon regard, mes égalements des artistes illustrateurs/rices et carnettistes plus contemporains : Ansatu, Stephanie Ledoux, Ludivine Alligier, Stefano Faravelli, Fred Bernard….
Chacun de mes dessins devient un petit monde en soi, à la fois sensible et vivant.

Lorsque je suis en voyage, j’alterne ainsi entre dessin sur le vif et carnet à ligne où j’écris mes ressentis sur le moment. Ces mots griffonnés viennent s’intégrer à la page et influencent l’équilibre des compositions des pages de mon carnet. L’émotion vécue sur place guide toujours mon geste dans l’intention qu’elle transparaisse dans le dessin achevé.

Mon carnet est mon compagnon fidèle, une boîte à souvenirs que je remplis au fil de mes errances, de ce qui m’émerveille, m’intrigue ou m’amuse. C’est aussi un terrain d’exploration plastique, un laboratoire de formes, de couleurs et d’émotions.

J’aime penser que celui ou celle qui feuillettera mes carnets pourra ressentir l’ambiance du lieu, l’atmosphère unique de ce moment vécu, et peut-être aura l’envie de s’y rendre à son tour. Mon regard agit comme un objectif photographique, mais mon trait, lui, transmet autre chose : une manière de ralentir, de contempler, de ressentir profondément ce qui nous entoure.

C’est cela, pour moi, l’esprit du carnet de voyage : une pratique artistique ancrée dans le slow tourisme, loin du tourisme consommateur. Dessiner en plein air, c’est vivre une expérience intime, un moment unique, sensible, figé dans le temps.

Retour à l’atelier : entre exploration et recomposition

De retour de voyage, je fais vivre autrement ces croquis. Certains sont réalisés sur feuilles libres, d’autres dans mes carnets. Je les assemble, les mets en page, y ajoute des éléments récoltés : morceaux de cartes, tickets, titres, récits, textures. Ce travail de composition est un prolongement du voyage, un moment de liberté créative où mon esprit assemble, associe, explore.

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C’est dans cet espace plus libre que mes illustrations prennent d’autres formes. Sur papier libre, j’expérimente avec l’aquarelle, l’encre, les crayons aquarellables ou non, les feutres, le collage. J’aime superposer, mêler les matières, chercher des effets de texture. Mon approche reste intuitive, marquée par une sensibilité impressionniste : ce qui m’émeut, c’est la lumière, la vibration des couleurs, la richesse du monde végétal.

J’aime penser que mes dessins offrent au regard une invitation au voyage lent, contemplatif. Dessiner en plein air, c’est une expérience sensible, immersive, un moment suspendu, une autre manière de voir, de ressentir et de se relier au monde.

Entre artisanat poétique et mondes intérieurs

En parallèle de mes carnets et illustrations, je conçois également des objets poétiques et sensibles : boîtes à histoires, carnets accordéons, boîtes à trésors réalisés avec des matériaux recyclés…

Ces créations hybrides, à la fois artisanales et artistiques, prolongent mes carnets autrement. Elles racontent mes mondes intérieurs sous une forme nouvelle, plus tactile, plus intime.

Ma démarche artistique

Le carnet de voyage, une boîte à souvenirs vivants

Dès que le climat le permet, je deviens carnettiste nomade. Mon atelier s’installe en plein air, au fil de mes itinérances: sur les rives du Rhône, dans un jardin, à la terrasse d’un café, au bord de l’eau ou dans un coin de rue. Je prends le temps d’observer, de choisir mon point de vue, de m’imprégner de l’ambiance. Ce moment de repérage est essentiel : je me laisse guider par une lumière, une vibration, un détail végétal.

J’utilise une palette de voyage assez réduite, avec des couleurs que j’ai choisies pour leur intensité et leur éclat. Elles sont vives, pigmentées, et me permettent de garder une belle énergie dans mes dessins. Je laisse souvent émerger une couleur dominante, ou bien une harmonie subtile entre plusieurs d’entre elles, parfois inattendues. J’aime mélanger intuitivement les pigments de ma palette, selon ce que je ressens. Ainsi des couleurs et des nuances selon les mélanges entre les pigments se créer, ce qui me permet d’obtenir des teintes délicates et infiniment nuancées.

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L’aquarelle, pour moi, ne se contente pas de remplir mes dessins : elle les habille, les fait vibrer, leur donne une vraie personnalité. Je l’associe souvent à des collages ou à des éléments glanés en chemin : morceaux de papier, étiquettes, tickets, feuilles, graines…

Le trait fin, lui — ma signature graphique —, est pour moi une respiration. Fin, discret, souvent tracé à la plume, il vient souligner, suggérer, révéler. Ce goût du dessin délicat m’accompagne depuis l’enfance, nourri par les illustrations de Quentin Blake, Philippe Dumas, Sempé ou encore Antoine de Saint-Exupéry. Côté couleur, ce sont les impressionnistes — Monet, Degas, Manet, Seurat, Van Gogh — qui ont éveillé mon regard, mes égalements des artistes illustrateurs/rices et carnettistes plus contemporains : Ansatu, Stephanie Ledoux, Ludivine Alligier, Stefano Faravelli, Fred Bernard….
Chacun de mes dessins devient un petit monde en soi, à la fois sensible et vivant.

Lorsque je suis en voyage, j’alterne ainsi entre dessin sur le vif et carnet à ligne où j’écris mes ressentis sur le moment. Ces mots griffonnés viennent s’intégrer à la page et influencent l’équilibre des compositions des pages de mon carnet. L’émotion vécue sur place guide toujours mon geste dans l’intention qu’elle transparaisse dans le dessin achevé.

Mon carnet est mon compagnon fidèle, une boîte à souvenirs que je remplis au fil de mes errances, de ce qui m’émerveille, m’intrigue ou m’amuse. C’est aussi un terrain d’exploration plastique, un laboratoire de formes, de couleurs et d’émotions.

J’aime penser que celui ou celle qui feuillettera mes carnets pourra ressentir l’ambiance du lieu, l’atmosphère unique de ce moment vécu, et peut-être aura l’envie de s’y rendre à son tour. Mon regard agit comme un objectif photographique, mais mon trait, lui, transmet autre chose : une manière de ralentir, de contempler, de ressentir profondément ce qui nous entoure.

C’est cela, pour moi, l’esprit du carnet de voyage : une pratique artistique ancrée dans le slow tourisme, loin du tourisme consommateur. Dessiner en plein air, c’est vivre une expérience intime, un moment unique, sensible, figé dans le temps.

Retour à l’atelier : entre exploration et recomposition

De retour de voyage, je fais vivre autrement ces croquis. Certains sont réalisés sur feuilles libres, d’autres dans mes carnets. Je les assemble, les mets en page, y ajoute des éléments récoltés : morceaux de cartes, tickets, titres, récits, textures. Ce travail de composition est un prolongement du voyage, un moment de liberté créative où mon esprit assemble, associe, explore.

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C’est dans cet espace plus libre que mes illustrations prennent d’autres formes. Sur papier libre, j’expérimente avec l’aquarelle, l’encre, les crayons aquarellables ou non, les feutres, le collage. J’aime superposer, mêler les matières, chercher des effets de texture. Mon approche reste intuitive, marquée par une sensibilité impressionniste : ce qui m’émeut, c’est la lumière, la vibration des couleurs, la richesse du monde végétal.

J’aime penser que mes dessins offrent au regard une invitation au voyage lent, contemplatif. Dessiner en plein air, c’est une expérience sensible, immersive, un moment suspendu, une autre manière de voir, de ressentir et de se relier au monde.

Entre artisanat poétique et mondes intérieurs

En parallèle de mes carnets et illustrations, je conçois également des objets poétiques et sensibles : boîtes à histoires, carnets accordéons, boîtes à trésors réalisés avec des matériaux recyclés…

Ces créations hybrides, à la fois artisanales et artistiques, prolongent mes carnets autrement. Elles racontent mes mondes intérieurs sous une forme nouvelle, plus tactile, plus intime.